Ah, le monde fabuleux des réseaux sociaux ! Un univers où les fake news se propagent telle une épidémie de grippe saisonnière. L’affaire Hakimi, un véritable feuilleton digne des meilleures telenovelas, nous offre une occasion en or pour étudier de près les rouages qui permettent à ces supercheries de prospérer et pour en rire (avec un peu d’amertume) de leurs répercussions sur notre société. Alors, accrochez-vous et préparez-vous pour une plongée au cœur de ce mystérieux fléau des fake news !

L’affaire Hakimi, un véritable exemple de la manière dont les fake news peuvent faire des ravages sur les réseaux sociaux. Vous savez ce que l’on dit, une rumeur choquante et scandaleuse se propage plus vite qu’une panique dans un ascenseur. Et la rumeur selon laquelle Achraf Hakimi aurait donné toute sa fortune à sa mère pour que sa femme n’ait rien en cas de divorce était tout simplement hors-sujet, mais elle a quand même fait le buzz sur la toile.

Si on examine cette affaire de plus près, on peut identifier plusieurs facteurs qui ont contribué à la propagation de cette fausse information :

Tout d’abord, il y a eu une grande sensationnalisation de la rumeur, avec une touche de drama qui a captivé l’attention des internautes. Il faut dire qu’une histoire qui touche à la famille, au mariage et à la répartition des biens a de quoi susciter des réactions fortes chez ceux qui ont des opinions tranchées sur ces sujets.

Ensuite, il y a eu une forte polarisation des internautes sur cette affaire, avec des communautés en ligne partageant des intérêts et des opinions similaires qui ont contribué à sa crédibilité et à sa propagation.

Enfin, il y a eu une absence de vérification des faits de la part de nombreux médias, qui ont pris la rumeur pour argent comptant sans chercher à vérifier sa véracité.

La désinformation : une recette à succès

Les ingrédients ? Des algorithmes avides de contenus viraux et captivants, des bots et des fermes de trolls pour stimuler l’engagement, et bien sûr, une touche d’exagération et de controverse. Telle est la recette des fake news qui s’invitent à la table des réseaux sociaux et se régalent de l’attention qu’elles suscitent.

Les mécanismes des réseaux sociaux, tels que Twitter, Facebook ou Instagram, sont conçus pour promouvoir les contenus les plus populaires et engageants. Selon une étude menée par le Center for Countering Digital Hate, les 12 personnalités les plus influentes propageant des théories du complot sur les réseaux sociaux ont collectivement gagné plus de 17 millions de followers en un an. Les fake news, souvent sensationnalistes et polémiques, génèrent généralement beaucoup d’engagement, ce qui incite les algorithmes à les diffuser davantage. Les algorithmes de recommandation des réseaux sociaux ont tendance à favoriser les contenus viraux plutôt que les contenus précis et exacts, créant ainsi un environnement propice à la diffusion de la désinformation.

Des chiffres à vous couper le souffle

Les fake news sont décidément de véritables bêtes de course. Selon une étude du MIT, ces informations trompeuses ont 70% de chances supplémentaires d’être retweetées par les utilisateurs de Twitter par rapport aux informations vérifiées. C’est une performance assez impressionnante, digne d’une médaille d’or aux Jeux Olympiques de la désinformation ! De plus, les fake news se propagent six fois plus vite que les informations vérifiées sur Twitter, ce qui est assez rapide pour faire rougir Flash lui-même !

Et ne pensez pas que c’est tout : une étude d’Oxford montre que les fake news génèrent en moyenne 7,6 fois plus d’engagement que les informations vérifiées sur les réseaux sociaux. C’est presque comme si les fake news avaient une baguette magique qui les transformait en vedettes de cinéma, et les informations vérifiées en figurants.

Mais blagues à part, il est crucial de prendre conscience du véritable danger que représentent les fake news pour la société. C’est pourquoi il est important que chacun de nous prenne ses responsabilités en tant que consommateur d’informations et vérifie toujours les sources avant de partager une information. Et souvenez-vous, même si les menteurs peuvent avoir du succès, cela ne signifie pas que nous devons leur laisser le champ libre !

Techniques de manipulation et stratégies pour un succès garanti

Ces charmantes fake news ne sont pas seulement douées pour la course, elles sont aussi très malignes. Clickbait, deepfakes, astroturfing, chambres d’écho, polarisation… Elles savent se servir de tous les outils du web pour se faire une place au soleil. Et parfois, elles peuvent même être instrumentalisées dans le cadre de campagnes de désinformation savamment orchestrées.

Clickbait (ou “piège à clics”) est une méthode de manipulation qui consiste à attirer l’attention des utilisateurs en utilisant des titres accrocheurs, souvent trompeurs, afin de les inciter à cliquer sur un lien et à lire un article ou à regarder une vidéo. Cette technique peut être utilisée pour diffuser de fausses informations ou des théories du complot.

Les deepfakes sont des vidéos ou des images manipulées numériquement pour sembler réelles, souvent utilisées pour tromper les utilisateurs en leur faisant croire à des événements qui n’ont pas eu lieu ou à des discours falsifiés. Les deepfakes peuvent être utilisées à des fins de désinformation politique ou pour nuire à la réputation de personnes.

L’astroturfing est une technique de manipulation qui vise à créer une fausse impression de soutien ou de désapprobation en utilisant des faux comptes de médias sociaux ou des commentaires. Cette technique peut être utilisée pour influencer les opinions publiques sur des questions politiques ou sociales.

Les chambres d’écho font référence à des environnements en ligne où les utilisateurs ne sont exposés qu’à des points de vue similaires aux leurs. Les réseaux sociaux utilisent souvent des algorithmes pour personnaliser le contenu affiché à l’utilisateur en fonction de ses préférences et de ses habitudes de navigation. Cela peut renforcer les opinions préexistantes et empêcher les utilisateurs d’être exposés à des perspectives différentes.

La polarisation fait référence au processus par lequel les opinions et les attitudes deviennent de plus en plus extrêmes et divisées. Les fake news peuvent contribuer à la polarisation en diffusant des messages qui renforcent les croyances préexistantes et qui présentent une vision du monde biaisée et unilatérale.

Ces techniques peuvent être utilisées de manière isolée ou combinées pour diffuser de la désinformation et influencer les opinions publiques. Les campagnes de désinformation peuvent être menées par des acteurs étatiques ou des groupes d’intérêts privés pour atteindre des objectifs politiques ou économiques.

Le palmarès des fausses informations

Parmi les exploits les plus notables de ces fausses informations au Maroc, on retrouve :

La fausse alerte de tsunami : En 2021, une rumeur prétendait qu’un tsunami allait frapper les côtes marocaines après un séisme dans l’Atlantique. Cette information a semé la panique parmi la population qui a envisagé de prendre des cours de natation express. Heureusement, les autorités marocaines et les experts en géophysique ont rapidement démenti cette rumeur, précisant qu’aucune alerte au tsunami n’avait été émise.

Le canular du vaccin contre le COVID-19 : Pendant la pandémie, une rumeur au Maroc prétendait que le gouvernement offrait des récompenses financières pour se faire vacciner. Certains ont commencé à préparer leurs listes de courses, mais les autorités ont rapidement démenti cette rumeur, rappelant l’importance de la vaccination pour lutter contre la pandémie, et non pour s’enrichir.

La fausse mort de célébrités : Des rumeurs annonçant la mort de personnalités publiques marocaines circulent régulièrement. Par exemple, en 2021, une fausse rumeur annonçant la mort de l’acteur marocain Mohamed Khouyi a circulé sur les réseaux sociaux, suscitant une grande émotion parmi ses fans. La rumeur a commencé à se propager sur les plateformes en ligne, avant que des sources proches de l’acteur ne démentent ces allégations et ne confirment que Mohamed Khouyi était en bonne santé.

Les fausses déclarations de personnalités publiques : Des citations fausses ou sorties de leur contexte sont attribuées à des personnalités, provoquant des réactions amusées ou outrées. l’exemple récent est l’affaire Hakimi, où une rumeur infondée sur sa situation matrimoniale a suscité des potins dignes d’un feuilleton télévisé.

La rumeur de l’annulation du baccalauréat : En 2020, une rumeur a circulé affirmant que le gouvernement avait décidé d’annuler les examens du baccalauréat. Les élèves ont poussé un soupir de soulagement, avant que les autorités marocaines ne démentent cette rumeur, confirmant que les examens auraient bien lieu, avec des mesures sanitaires adaptées.

La fausse annonce de la fermeture des écoles : En 2017, une rumeur annonçant la fermeture imminente des écoles en raison d’une vague de froid a semé la confusion. Les parents et les enseignants ont ressorti les manteaux, avant que les autorités ne démentent cette rumeur et précisent que les écoles resteraient ouvertes.

Les fausses informations, en particulier les théories du complot, ont un impact significatif sur la société et l’opinion publique à l’échelle internationale. Voici les exemples les plus flagrants de fake news qui ont fait le tour du monde !

Le “Birther Movement” : une théorie du complot qui prétend que l’ancien président américain Barack Obama n’est pas né aux États-Unis et qu’il est donc inéligible pour la présidence. Malgré la publication de son certificat de naissance prouvant qu’il est né à Hawaï, cette rumeur a persisté et a été relayée par plusieurs personnalités politiques, dont le futur président Donald Trump.

Le Pizzagate : une théorie du complot selon laquelle une pizzeria de Washington DC serait le centre d’un réseau de pédophilie impliquant des personnalités politiques américaines. Bien que totalement infondée, cette rumeur a eu des conséquences dramatiques, poussant un individu à se rendre sur les lieux avec une arme à feu pour enquêter.

Les théories du complot sur le coronavirus: Depuis le début de la pandémie de COVID-19, de nombreuses fake news ont circulé sur les réseaux sociaux. Parmi elles, des théories du complot sur l’origine du virus ou les vaccins, qui ont contribué à la méfiance du public vis-à-vis des autorités sanitaires et des campagnes de vaccination.

Les antennes 5G et le coronavirus: Au début de la pandémie de COVID-19, une théorie du complot a émergé, affirmant que les antennes de télécommunication 5G étaient responsables de la propagation du virus. Cette rumeur a conduit à des actes de vandalisme contre des antennes 5G dans plusieurs pays. Les experts ont démenti cette théorie, expliquant que les virus, dont le coronavirus, ne peuvent pas se propager par les ondes radio.

Ces exemples, aussi amusants qu’ils puissent paraître, montrent comment les fake news peuvent avoir des conséquences sérieuses et mettre en danger la santé publique, la sécurité et la démocratie. Il est essentiel de promouvoir l’éducation aux médias et la vérification des sources d’information pour lutter contre la propagation des fausses informations.

La propagation des fake news sur le web est un phénomène complexe qui implique des mécanismes techniques, des facteurs psychologiques et des motivations stratégiques. Les chiffres et les statistiques démontrent l’ampleur du problème et la nécessité d’agir pour lutter contre la désinformation.

Pour contrer la propagation des fake news, il est essentiel de :

1- Promouvoir l’éducation aux médias et à la vérification des faits, afin d’aider les individus à développer un esprit critique et à reconnaître les informations trompeuses.

2- Encourager la transparence des algorithmes et des pratiques des plateformes de réseaux sociaux, pour mieux comprendre et réguler la manière dont les contenus sont diffusés et promus.

3- Soutenir le journalisme de qualité et les médias indépendants, qui peuvent fournir des informations fiables et vérifiées pour contrer la désinformation.

4- Sensibiliser le public aux techniques de manipulation et aux dangers des fake news, afin de réduire leur impact sur la société et la démocratie.

Alors que le mois de Ramadan touche bientôt à sa fin, souhaitons que la fraternité et la bienveillance continuent de régner sur les réseaux sociaux et dans nos vies quotidiennes. Rappelons-nous que la désinformation ne connaît pas de trêve, mais qu’elle peut être vaincue par la vérité et la solidarité. En ces temps de fausses informations, prenons le temps de chercher la vérité et de partager des messages d’espoir plutôt que de colporter des rumeurs.

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Aid Moubarak Said et que la vérité soit avec vous !