D’aucuns ne pensaient que le premier trimestre de cette année 2020, allait être porteur d’autant de faits et de rebondissements, quand ils se partageaient les vœux du nouvel an, le soir du 31 décembre 2019. Pourtant, en Chine, la situation était déjà critique, et le monde se préparait à vivre un épisode d’histoire, qui sera certainement, un des plus significatifs, de part ce qui s’est passé, et ce que l’humanité a démontré, pour y faire face.  Au Maroc, nous n’avions jamais vécu quelque chose de pareil, et malgré tout, nous avons bien réagi… Voici l’histoire, depuis le début, jusqu’à la rédaction de ces lignes !

Décembre 2019 : L’autre c’est moi !

 C’est en Chine heureusement ! C’est ce que disaient plein de gens, tout bas, ou à haute voix même, quand ils entendaient parler de Coronavirus. L’épidémie ne semblait pas inquiétante, et bien que c’était déjà devenu un trend sur plusieurs réseaux sociaux, la vie continuait un peu partout, avec le même rythme, surtout que décembre est le mois le plus festif de l’année, avec Noël et les célébrations du nouvel an. Dans un autre registre, et bien que conscients que le ralentissement en chine, puisse causer des remous à travers le monde, les entreprises se préparaient à une année 2020, pleine de promesses, sans prendre en compte le coronavirus, qui à défaut de faire peur, faisait les choux gras de la presse, toutes catégories confondues.

Or, globalisation oblige, un scénario hors du commun se préparait, sans qu’aucun oracle des temps modernes ne puisse prévoir ce qui allait se passer. La boîte de Pandore était désormais ouverte…

Janvier 2020 : La vérité si je vous mens !

Imaginez un ennemi qu’on ne voit pas. Imaginez, un ennemi qui ne fait pas de différences, et qui utilise la plus forte des armes : la peur. Imaginez un monde sans frontières. Imaginez, enfin, que tout ce qu’a gagné l’humanité comme acquis, sur la libre circulation des biens et des personnes, allait se retourner contre elle… C’est ce qui s’est passé et qui continue. La pire des pandémies que le monde ait connue, nous a frappés de plein fouet, et a entrepris de détruire toutes les belles réalités du monde moderne. Plus d’échanges, plus de voyages, plus de contacts, plus rien du propre de cette humanité abondante, n’est plus. Un scénario digne d’un film apocalyptique, sauf que c’est une réalité !

Pourtant, un peu comme en Décembre, bien que la prise de conscience ait commencé à s’opérer, les actions demeuraient timides, l’humanité était comme cet individu qui chutait d’un immeuble de 50 étages et qui se répétait, au fur et à mesure de sa chute, que jusque-là tout allait bien, or ce qui compte réellement n’est pas la chute, mais l’atterrissage…

Février 2020 : From Milan and Paris with love

 Comme un message porté par Éole, chuchotant au creux des oreilles, invisible mais brûlant, ainsi s’est abattu le coronavirus sur l’Europe, frappant l’Italie et la France, comme un coup de foudre auquel peu croient, mais qui finit par se faire aussi évident qu’un soleil de juillet ! L’amour est un oiseau rebelle, chantait Carmen, que nul ne peut apprivoiser, c’est bien en vain qu’on l’appelle, s’il lui convient de refuser, rien n’y fait, menace ou prière, l’un parle bien, l’autre se tait, et c’est l’autre que je préfère. Il n’a rien dit, mais il me plaît… L’amour est enfant de bohème, Il n’a jamais, jamais, connu de loi. Si tu ne m’aimes pas, je t’aime, et si je t’aime, prends garde à toi…

Pourtant personne n’a pris garde, et l’épidémie devint une Pandémie à l’échelle mondiale, comme ce patrimoine de l’humanité, symbolisé par les monuments de Rome, de milan, de Paris, qui se vidaient de leurs visiteurs, par précaution, mais le mal était déjà fait… L’Europe berceau des civilisations qui ont jailli sur le monde, allait devenir un des foyers du virus, et la scène allait se rejouer, mais cette fois, au lieu de connaissances, d’art et de richesses, l’europe a exporté la maladie, bien malgré elle! 

Mars 2020 : Apocalypse Now !

Jamais la terre entière n’a connu autant de rebondissements, du moins pour nous autres enfants des générations qui n’avons vécu ni les guerres mondiales, ni les épidémies des débuts du 20ème siècle. Jamais nous n’avions imaginé pouvoir faire face à ces choses que nous voyons à la télévision, sur internet et entendons çà et là, à propos de catastrophes qui frappaient des zones de la planète de manière cyclique, qu’elles soient des phénomènes naturels, des maladies, ou des guerres… Pourtant, en Mars, même les plus nantis ont vu des mots comme, pénurie, confinement, quarantaine, et j’en passe, débarquer dans leurs vies, comme un vocabulaire de survie… Le monde a commencé à se barricader, et partout où les frontières n’étaient plus que des souvenirs d’un autre temps, les gardes se mettaient en factions sur les piquets remis au service. Lock down !

Mais c’était sans compter avec la magie du web, qui paradoxalement, allait rester le seul monde sans frontières, dans les nouvelles enclaves créées par le Coronavirus. Et c’est par le Digital que l’espoir de la salvation est apparu, d’abord pour garder les liens entre les humains, et puis pour faire tourner les roues de l’économie mondiale, passée en mode réalité augmentée…

Au Maroc, nous avons vu la communauté prendre ses responsabilités et mener le pays, comme un leader longtemps contesté, mais à qui le temps a fini par admettre la reconnaissance nécessaire. Le secteur digital, a montré le chemin, en instaurant le télétravail, en lançant diverses initiatives de charité et d’entraide, et en renforçant les capacités de survie, et de création de valeur ajoutée ! 

Avril 2020 : Retour vers le futur 4.0

Certains d’entre vous qui ont déjà vu cette trilogie, sauront automatiquement de quoi il s’agit ( pour les autres, cette période est une excellente occasion de rattraper le temps perdu, et déguster ce chef d’œuvre de science-fiction des années 90).

L’humanité a inventé les sciences, la technologie, le droit ainsi que toutes les connaissances du monde, pour pouvoir mieux vivre. Oui mais l’humanité ne vit que pour consommer les plaisirs… Or, depuis que l’épidémie sévit, nos plaisirs sont réduits, comme tout autour de nous, et nous commençons à mesurer le bonheur immense de cette simple tasse de bon arabica, sirotée sur la terrasse d’un café, un lundi matin, ou entre deux réunions. Nous nous rendons compte que finalement, ce qui faisait notre bonheur étaient les choses anodines de la vie, la routine de nos journées au bureau, nos accolades, nos after-works, les matchs de football, les séances de cinéma, les pièces de théâtre, le shopping… Nous nous sommes rendus compte, que ce qui comptait dans la vie, n’était pas le nombre de respirations prises, mais la somme des moments qui nous ont coupé le souffle !